Créer une SCI : les étapes clés à connaître

25 octobre 2025

Un projet immobilier qui prend forme, ce n’est pas juste une histoire de murs ou de mètres carrés. Monter une SCI, c’est d’abord traverser un parcours qui rebute souvent les non-initiés. Le jargon, les étapes, les signatures : tout cela peut sembler opaque. Pourtant, le processus n’a rien d’une épreuve insurmontable à condition d’avancer méthode en main.

Les étapes clés pour créer une SCI

Pourquoi choisir la création de SCI plutôt qu’une autre structure ? Ce statut ouvre des options intéressantes : fiscalité modulable, gestion collective d’un bien, partage facilité et, surtout, une transmission des parts sans casse-tête. La SCI s’impose alors pour sa souplesse et sa dimension patrimoniale.

Pour donner vie à votre société civile immobilière, il faut passer par quatre étapes structurantes. Chacune mérite d’être abordée avec attention, car la suite de l’aventure dépend de la rigueur du départ.

Étape 1 : rédaction des statuts

Avant toute chose, les associés doivent rédiger les statuts de la SCI. Ce document, signé par tous, fixe les règles du jeu : qui fait quoi, comment la société fonctionne, quelles sont les responsabilités de chacun. Impossible d’improviser, chaque détail compte, car les statuts balisent la vie future de la société.

Voici les mentions incontournables à faire figurer dans les statuts :

  • L’identité complète des associés
  • Le ou les gérants de la SCI
  • La dénomination sociale
  • L’adresse du siège social
  • La durée prévue pour la SCI
  • Le montant et la nature des apports de chacun (numéraire ou en nature)
  • Le montant du capital social
  • L’objet social, autrement dit la finalité de la SCI

Les différentes étapes pour créer une SCI

D’autres mentions, facultatives, peuvent y être ajoutées : organisation des assemblées, modalités de cession des parts, etc. Pour éviter l’erreur de débutant, s’entourer d’un notaire habitué des SCI reste le conseil le plus sûr. En cas d’apport en nature, d’ailleurs, la rédaction des statuts doit se faire devant notaire, par acte authentique.

Deuxième étape : dépôt du capital social

Le capital social réunit tous les apports, qu’ils soient en argent ou en biens. En contrepartie, chaque associé reçoit des parts, proportionnellement à sa contribution. Ouvrir un compte bancaire dédié à la SCI est incontournable, car c’est là que seront déposés les fonds versés en numéraire. Ce capital est la première garantie pour les partenaires, et il servira aussi à régler les premières dépenses ou dettes éventuelles.

Une fois ce dépôt effectué, une attestation de dépôt des fonds vous est remise. Ce document est indispensable pour poursuivre les démarches d’immatriculation de la SCI.

Troisième étape : publication de l’avis de constitution au JAL

La loi impose de publier un avis de constitution dans un journal d’annonces légales (JAL) lors de la création d’une SCI. Cette publication rend la naissance de la société officielle aux yeux de tous. L’annonce doit préciser : le siège social, la dénomination, la forme juridique, le nom et l’adresse du gérant, les conditions de cession des parts, et la date de début d’activité.

Quatrième étape : l’immatriculation au RCS (registre du commerce et des sociétés)

Dernière ligne droite : déposer le dossier d’immatriculation au greffe du tribunal de commerce. Ce dossier complet est ensuite transmis au registre du commerce et des sociétés. Si tout est en ordre, le greffe délivre l’extrait Kbis, sorte de carte d’identité de la société. Ce document officiel marque la naissance légale de votre SCI. Vous voilà enfin à la tête d’une structure prête à investir, gérer, transmettre. La suite ne dépend plus que de la qualité de vos décisions.

Revenus fonciers : quel taux d’imposition appliqué ?

Un propriétaire averti n'a pas besoin d'aligner les formules toutes faites : il sait que le

Mettre son bien en vente : avantages de l’exclusivité immobilière

Un mandat immobilier peut interdire au propriétaire de vendre par lui-même, même si un acheteur se

Résidences secondaires : les raisons de la surtaxe en France

3,7 millions de résidences secondaires : ce chiffre sec, sans détour, en dit long sur la